C’est un tournant majeur dans la crise qui secoue l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le président Félix-Antoine Tshisekedi a officiellement accepté d’engager des négociations directes avec le groupe rebelle M23, sous la médiation de l’Angola.
Dans un communiqué officiel, la présidence angolaise a annoncé qu’elle établira des contacts avec le M23 afin que des délégations de la RDC et des rebelles puissent mener des discussions à Luanda dans les prochains jours. L’objectif est d’aboutir à une paix durable dans la région, après des mois d’affrontements intenses ayant causé de nombreuses pertes humaines et des déplacements massifs de populations.
Cette décision marque un changement notable dans la position du chef de l’État congolais, qui avait jusque-là refusé tout dialogue direct avec le M23, accusé d’être soutenu par le Rwanda. Le contexte sécuritaire en détérioration rapide, notamment l’avancée des rebelles vers Goma, a sans doute pesé dans ce choix stratégique.
La communauté internationale, qui appelait depuis longtemps à une solution diplomatique, suivra de près ces négociations, qui pourraient être déterminantes pour la stabilité de la RDC et de la région des Grands Lacs.