Lors de la conférence de Munich ce vendredi 14 février, le président congolais Félix Tshisekedi a expliqué pourquoi il refuse toute négociation avec le groupe rebelle M23, soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une question de fierté ou d’arrogance, mais de principes. Pour lui, la première raison de son refus est le massacre perpétré par le M23 contre la population civile, qualifiant le groupe de « terroriste » et affirmant qu’on ne peut pas dialoguer avec des acteurs impliqués dans de telles atrocités.
Le président congolais a également mis en avant l’importance du processus de Nairobi, un cadre diplomatique mis en place pour traiter la question des groupes armés dans la région. Selon Félix Tshisekedi, ce processus est la voie appropriée pour résoudre la crise, et il ne voit aucune utilité à s’écarter de ce cadre formel, malgré les appels à la négociation directe. Il a précisé que les négociations ne devraient concerner que des acteurs prêts à respecter la paix et les accords internationaux.
Cette déclaration intervient dans un contexte où les tensions entre le gouvernement congolais et le M23 restent vives. Depuis plusieurs mois, le groupe rebelle, soutenu par le Rwanda poursuit ses offensives dans l’Est de la République démocratique du Congo, exacerbant les souffrances humaines et exacerbant l’instabilité dans la région.