Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), une centaine de personnes ont manifesté, hier, lundi 17 février, à Goma devant les bases de la Monusco alors que la ville est sous contrôle du M23 depuis plus de trois semaines. Des manifestants ont fait un sit-in devant les portes de la mission onusienne pour demander son départ tout comme celui des autres forces internationales. Mais aussi l’évacuation d’urgence des militaires de l’armée congolaise qui se seraient refugiés dans les sites de la Monusco.
La manifestation est organisée par des jeunes proche du M23 soutenu par le Rwanda. Ici, les messages sont clairs et les calicot affichent en toutes lettres : « Nous exigeons le départ des forces Sami-RDC ». Pour les manifestants présents il n’y a pas de concession possible : « La population de Goma a compris que ces éléments FARDC-Wazalendo peuvent se rebeller, car les armes sont encore gardées dans les dépôts de la Monusco. Ils peuvent les récupérer et il y a encore des probabilités de guerre en ville », pour ce manifestant. « Ca présente un danger pour nous. On ne sait pas pourquoi on les garde dans le camp de la Monusco. Ce sont des soldats pas des civils. Nous demandons la sortie urgente de ces gens », lance cet autre.
Ne rien lâcher
A l’aéroport international de Goma devant la mission de l’organisation de l’ONU, c’est le même son de cloche. Cet homme, présent sur place, est fermement déterminé a ne rien lâcher jusqu’au départ de la Monusco: « Si la Monusco ne répond pas à notre demande ça veut dire que nous allons rester là-bas, nous continuerons à faire des sit-in afin que ces gens puissent sortir parce que c’est ne pas la Monusco c’est la population qui est en danger. »
Des centaines de militaires des FARDC et leurs alliés Wazalendo seraient réfugiés dans ce camp. Et, ici, les relations entre la Monusco et les M23 sont tendues.