Le lieutenant général Jacques Ychaligonza, chef d’état-major adjoint des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en charge des opérations et du renseignement, a réagi avec fermeté face aux récentes déclarations attribuées au chef de l’armée ougandaise. Ces propos viseraient non seulement l’armée congolaise, mais aussi le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant général Johnny Luboya Nkashama.
Lors d’un séjour en Ituri, le général Ychaligonza a dénoncé ces menaces diffusées sur le réseau social X (anciennement Twitter), estimant qu’il était inacceptable qu’un haut responsable militaire étranger s’en prenne à une autorité légalement nommée par ordonnance présidentielle.
« Nous avons rappelé que la coopération entre États ne se construit pas à travers des publications sur les réseaux sociaux. Si ces déclarations proviennent réellement du chef d’état-major de l’armée ougandaise, nous exprimons notre profond désaccord. Il est hors de question qu’un responsable étranger menace un gouverneur installé en Ituri par la volonté du Chef de l’État. Ce n’est ni son rôle, ni son droit », a-t-il affirmé avec fermeté.
Le général Ychaligonza a également averti que toute récidive entraînerait une réponse proportionnée de la part de l’armée congolaise. « Si ces menaces persistent, nous saurons apporter la réponse qui s’impose », a-t-il ajouté.
Cette montée des tensions s’inscrit dans un contexte de relations complexes entre la RDC et l’Ouganda, notamment dans le cadre de l’opération militaire conjointe « Shujaa » en Ituri. Le fils du président ougandais Yoweri Museveni n’en est pas à sa première déclaration controversée concernant la souveraineté de la RDC. Face à ces provocations répétées, il devient impératif pour le gouvernement congolais d’adopter une posture plus ferme afin de défendre l’intégrité territoriale du pays.