Les sanctions américaines visant le général James Kabarebe ont provoqué une onde de choc à Kigali. Qualifiées d’ »injustifiées et infondées » par les autorités rwandaises, elles suscitent des tensions diplomatiques croissantes dans la région des Grands Lacs.
Un coup dur pour le régime de Paul Kagame
James Kabarebe, figure incontournable du pouvoir rwandais et ministre d’État chargé de l’intégration régionale, est dans le collimateur de Washington. Selon le département du Trésor américain, l’ancien chef d’état-major rwandais jouerait un rôle clé dans la gestion des revenus issus des minerais en provenance de la République Démocratique du Congo (RDC). De plus, il est accusé d’entretenir des liens étroits avec le groupe rebelle M23, actif dans l’est du Congo.
Un précédent diplomatique pour Kigali
Cette sanction marque une rupture notable dans l’attitude de la communauté internationale envers Kigali, longtemps épargné malgré les accusations d’ingérence en RDC. Pour Kinshasa, il s’agit d’un tournant majeur. Les autorités congolaises estiment que ces mesures ne sont qu’un premier pas et espèrent voir d’autres sanctions, plus sévères, frapper les responsables rwandais impliqués dans la déstabilisation de l’est congolais.
Alors que les tensions s’exacerbent entre les deux pays, cette décision américaine risque de redessiner les rapports de force dans la région des Grands Lacs. Reste à voir si d’autres puissances emboîteront le pas à Washington.
