La Russie considère Swift comme une « technologie arriérée » face aux alternatives numériques
Swift ou pas Swift ? Suite aux sanctions internationales à son encontre, la Russie a été bannie du réseau de messagerie financière Swift. Une mise à l’écart compliquée, compte tenu de son omniprésence internationale. Pourtant, son haut responsable des marchés financiers, Anatoly Aksakov, explique que le pays est techniquement prêt à s’y reconnecter. Mais cela serait-il réellement utile, face à cette « technologie arriérée » en comparaison des systèmes alternatifs envisageables ? La question est posé
La Russie affirme pouvoir se passer du réseau Swift
En effet, le haut responsable du gouvernement russe considère que son pays est en capacité de se reconnecter à ce réseau, si toutefois il le voulait bien. Mais , dans le même temps, il s’interroge sur l’avantage effectif que cela représenterait pour la Russie.
« Je pense que [la connexion à] Swift n’est généralement pas un problème, tous nos systèmes sont prêts. L’essentiel est qu’ils le veuillent. Et en avons-nous réellement besoin? » Anatoly Aksakov
… mais c’est une « technologie arriérée » !
Selon Anatoly Aksakov, la Russie n’a pas besoin du réseau Swift, car elle dispose déjà de systèmes alternatifs pour les règlements internationaux. Et cela n’a rien d’étonnant lorsque l’on considère les conséquences que peuvent impliquer des sanctions émises contre un pays exportateur comme la Russie.
Une réalité d’autant plus concrète avec le renforcement du bloc des BRICS afin de contrer l’hégémonie du dollar. Et cela semble permettre à Analoly Aksakov de présenter ce réseau international comme une « technologie arriérée » !
« Je pense que cela peut être bénéfique, mais en même temps, des systèmes alternatifs devraient être développés. De mon point de vue, SWIFT est en train de mourir, c’est déjà une technologie arriérée » anatoly Aksakov
En effet, le chef du Comité sur les marchés financiers ne manque pas de souligner le fait que de nouvelles options pour les règlements mutuels ont été développées. Avec en tête de liste des « technologies numériques et des crypto-instruments » en capacité de construire le système de règlement différemment.
Bien que le réseau Swift reste un pilier du système financier international, son rôle pourrait évoluer face à l’émergence de nouvelles alternatives numériques comme les cryptomonnaies. Une réalité face à laquelle Anatoly Aksakov ne voit qu’une option possible. « Soit Swift sera transformé en une sorte de système d’information qui prend en compte les règlements mutuels, soit il disparaîtra ». L’avertissement est lancé !