Lors d’un rassemblement massif dans la région du Grand Bandundu, ce mercredi 26 février, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports et Voies de Communication, Jean-Pierre Bemba, a pris la parole avec fermeté sur la montée de l’insécurité causée par le phénomène « Mobondo ». Face à une foule attentive, il a formulé des accusations directes à l’encontre de l’ancien président Joseph Kabila, le tenant pour responsable de l’orchestration de ce mouvement visant à déstabiliser Kinshasa.
Des accusations graves contre Joseph Kabila
S’exprimant devant des milliers de citoyens réunis pour l’écouter, Jean-Pierre Bemba a affirmé que le conflit interethnique opposant les communautés Teke et Yaka dans le Grand Bandundu (Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe) ne relevait pas d’une simple rivalité locale, mais bien d’une manipulation politique préméditée.
« Depuis que je connais le Grand Bandundu, jamais je n’ai vu des tribus voisines s’entretuer de la sorte. Lorsque j’étais ministre de la Défense, nous avions arrêté plusieurs de ces individus et les avions interrogés. Ils ont avoué et cité un nom : Joseph Kabila. C’est lui qui tire les ficelles de cette insurrection dans le but de déstabiliser la capitale », a-t-il déclaré devant une assistance choquée.
Une insécurité persistante de l’Ouest à l’Est
Jean-Pierre Bemba ne s’est pas limité à cette accusation. Selon lui, l’ancien chef d’État, en collaboration avec le Rwanda, serait également impliqué dans l’insécurité qui sévit à l’Est du pays.
« Après l’échec de son plan au Grand Bandundu, il s’est tourné vers l’Est. Aux côtés du Rwanda, il alimente l’instabilité pour piller nos richesses. Nous ne pouvons tolérer cela. Il est temps de dire non à ces manœuvres et de nous rallier derrière le Chef de l’État pour mettre fin à cette tragédie », a poursuivi le ministre.
Une crise humanitaire qui s’aggrave
Depuis plusieurs mois, le phénomène « Mobondo » fait régner la terreur à Kwamouth, Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe. Ce conflit interethnique a déjà coûté la vie à de nombreuses personnes et engendré des déplacements massifs de populations. La communauté nationale et internationale reste en alerte face à cette situation qui menace non seulement la stabilité de la région, mais aussi celle du pays tout entier.
Alors que les tensions persistent, les autorités congolaises sont appelées à prendre des mesures fermes pour restaurer la paix et assurer la sécurité des populations affectées par cette vague de violences.